L’empreinte sonore d’un lieu fait partie intégrante de la qualité de vie des hommes. L’immobilier, secteur à forts enjeux, est donc un des leviers pour tout changer.
Le baromètre QUALITEL, réalisée en 2017, place la problématique de l’acoustique parmi les trois principales « plaies » du logement des français. A Paris, deuxième ville la plus bruyante d’Europe, il s’agit même de la principale source d’insatisfaction des habitants.
Outre la réglementation acoustique de 1999 pour les logements neufs, dont les exigences représentent le strict minimum à atteindre pour rendre un logement propre à sa destination, les exigences réglementaires publiées en 2017 sont nécessaires pour les opérations de rénovation, mais ne concernent que la prise en compte de l’isolement contre les bruits extérieurs.
Quel accompagnement dans les projets de construction ou de rénovation ?
Face à une réglementation qui vise un minimum de confort acoustique mais pas l’absence de gêne, voici quelques conseils :
- Le choix de la parcelle : réaliser un diagnostic acoustique environnemental in situ voire un diagnostic vibratoire en phase initial d’un projet permet une prise en compte du contexte sonore du site ainsi qu’une évaluation précise des enjeux acoustiques de la parcelle. Les enjeux sociétaux-économiques peuvent être ainsi anticipés, le permis de construire sécurisé et cela peut éviter bien des écueils en cas de prise de connaissance de ces sujets trop tardivement. En traitant le projet dès sa programmation, l’Acousticien accompagne promoteurs, foncières, architectes, et bureaux d’études vers des opérations à ambiance sonore maîtrisée. L’arrêté du 27 novembre 2012 relatif à l’attestation de prise en compte de la réglementation acoustique pour les logements neufs, nécessite de justifier le suivi d’une opération de logement de sa conception à sa réception en passant pas le suivi de chantier.
- De même, pour toute rénovation énergétique, que le bâtiment soit, ou non, exposé au bruit, il est donc recommandé qu’une étude acoustique établisse les caractéristiques initiales intrinsèques du bâti, définisse les objectifs d’améliorations ainsi que les solutions techniques à mettre en œuvre pour y parvenir. Les objectifs acoustiques pouvant être gradués en fonction de la situation initiale, et en fonction de l’ampleur des travaux. Ainsi deux typologies de rénovation acoustique sont souvent rencontrées :
- Les bâtiments exposés à des niveaux de bruit faibles ou modérés, où l’insonorisation vis-à-vis des bruits extérieurs n’est pas indispensable, et qui par nature nécessitent une attention particulière concernant l’isolement acoustique intérieur entre locaux ;
- Les bâtiments exposés à des bruits élevés en façade, qui doivent être isolés des bruits extérieurs (réglementation de 2017) en priorité sans oublier de porter une attention sur l’isolement entre locaux, susceptible d’occasionner des émergences plus significatives qu’auparavant, synonyme de gêne avérée.
Au-delà du contexte sanitaire actuel, la prise en compte du confort acoustique reste sur les devants de la scène et nous amène à considérer avec plus d’attention les espaces sonores, réponse à bien des enjeux actuels et futurs auxquels nous devons faire face. L’objectif étant d’agir, ensemble, dans le sens de la requalification urbaine, de la restauration d’espace compatible avec la transition vers une empreinte saine en termes d’écologie, de carbone et d’ambiance sonore. Cela pousse ainsi les différentes disciplines à travailler ensemble. C’est le cas à Sinteo depuis une dizaine d’année où la pluridisciplinarité permet une intégration des sujets acoustiques le plus en amont possible des phases d’études. On y développe les méthodes, accompagnons et sensibilisons nos clients dans leur mise en œuvre.